Portrait

 

 

En pointillé dans la peinture de Christophe Grimpard, on trouve depuis le début, des  portraits, bien souvent à des points névralgiques de son œuvre.

Cet ancien thème traditionnel de la Peinture semble apparaître aux périodes de recentrage voulues par ce peintre. En recherche de nouveaux visages, il trouve dans sa vie, dans les médias, n’importe où, des points de départ à ses tableaux. Obligé de suggérer un œil, une bouche, dans le territoire limité qu’est un visage sur une toile, il s’échappe pourtant des certitudes naturalistes et souligne un état mental, jette son système nerveux sur la toile. Symbole probable pour lui d’un propos central, le portrait réunit la question du regard et celle de l’expression, sans nous préciser s’il s’agit des siens, ou du regard et de l’expression du personnage peint…

Prolongements hybrides, surimpressions, masques, œil  dans l’ombre, il réinvente une chevelure, une bouche, via des formes résonnant comme des mots, intégrées mais libres, inattendues et pourtant évidentes.  Le métissage est tel entre les traces et le modelé, l’artiste tire tant ses modèles dans sa  propre écriture, qu’on pourrait facilement y trouver l’indice d’authentiques autoportraits.

 

       A.Marchesseau  2013